Les réflexes archaïques sont notre équipement neurologique de base
Les réflexes sont des réponses inconscientes, involontaires, rapides et stéréotypées à des stimuli. Ils sont généralement innés. Ils jouent un rôle dans la défense de l’intégrité d’un individu mais aussi dans l’équilibration, l’apprentissage et le développement psychomoteur.
Il y a une dizaine d’année, les neurosciences ont permis de comprendre comment le système nerveux et le développement psychomoteur se mettent en place dès la conception, pour être en partie fonctionnels à la naissance. La nature nous a doté d’un programme inné de développement : les réflexes primitifs encore appelés réflexes archaïques.
Ils permettent initialement la vie in-utéro puis son adaptation en milieu aérien et soumis à la gravité. Ils conditionnent également la mise en fonction des yeux, de la langue et de l’appareil vestibulaire à l’origine du développement psychomoteur du nourrisson.
C’est aussi à partir de ces réflexes archaïques que vont se développer les capacités émotionnelles, motrices et cognitives en attendant la maturité du cerveau. Le cerveau prend alors les commandes : les mouvements réflexes, involontaires, stéréotypés vont être remplacés par des mouvements volontaires, orientés vers un but.
Ces réflexes doivent disparaitre dans le temps. Si pour diverses raisons leur intégration est perturbée, ils peuvent être à l’origine de troubles émotionnels , moteurs ou cognitifs ayant pour conséquence l’apparition de troubles tels que, la dyslexie, la dyspraxie, des troubles attentionnels, des peurs, des angoisses, des phobies, des cauchemars, et même des déséquilibres posturaux.
Parmi les signes qui peuvent laisser penser que des réflexes archaïques sont mis en causes, on trouve chez l’enfant et/ou l’adule tout ce que l’on peut considérer comme des troubles du comportement tels :
- enfant envahissant, n’aime pas rester seul, turbulent,
- enfant ayant besoin de routine, de rituels,
- troubles du sommeil, cauchemars, énurésie, bégaiement,
- sujet réservé, timide, dans la lune, qui ne pose pas les pieds au sol quand il est assis,
- marche sur la pointe des pieds,
- mauvaise gestion du stress, peur de sortir de sa zone de confort, ne prend pas d’initiative,
- difficulté d’expression, à faire des choix, troubles de la confiance en soi, agressivité,
- peurs et phobies, peur de l’abandon, du noir,
- hypersensibilité aux sons,
- troubles vestibulaires, peur des manèges, de l’avion,
- maladresses,
- hypertonie posturale, tendinites des tendons d’Achille, épine calcanéenne,
- hypotonie posturale, asthénie,
- réactivation de blocages et inhibitions après un traumatisme, ….
Les connaissances récentes en neurosciences tissent les liens entre la neurologie, la posturologie et les troubles de l’apprentissage .
Des tests réalisés quel que soit l’âge, du bébé à l’adulte même d’âge avancé, permettent d’identifier des réflexes toujours présents qui perturbent voire handicapent la vie.
La correction se fait par plusieurs séquences de mouvements et de stimulations sensorielles douces. Cette procédure apporte harmonie et équilibre interne.
L’identification des réflexes primitifs et leur traitement ne peuvent se limiter à leur seule prise en charge mais doivent s’intégrer à une prise en charge pluridisciplinaire.
« Certes modelés par l’apprentissage et les différents évènements survenus lors de notre vie, chacun d’entre nous reste cependant le reflet postural, émotionnel et cognitif de la bonne ou mauvaise intégration de ces réflexes archaïques »